Françoise Urban-Menninger est poète et nouvelliste. Elle est née à Mulhouse le 26 avril 1953, après des études de lettres et de philosophie , elle a enseigné à Munster, puis a été animatrice culturelle à Thann avant d'être l'attachée culturelle de la Ville de Mulhouse. Aujourd'hui elle vit et travaille à Strasbourg où elle anime des ateliers d’écriture. Elle a publié une vingtaine de recueils de poèmes et de poésie, la plupart chez Editinter. Son dernier recueil de poèmes a pour titre « La draperie des jours», elle a édité dans le même temps un ensemble de 30 nouvelles « La Belle Dame » chez Editinter. D'autres titres ont paru chez Editinter: « Le temps immobile », « L'arbre aux bras nus », « Lignes d'eau », « L'or intérieur », « Fragments d'âme », « Encres marines », « Les heures bleues » elle a publié « L'âme éclose » aux Herbiers, « Le rire des Mandarines » chez Pierron...
L'auteur est également critique d'art dans la revue Transversalles et critique littéraire sur le site « Exigence littérature ». Françoise Urban-Menninger a été invitée par la Ville d'Izmir en 2006 dans le cadre d'une rencontre internationale de poésie et de la semaine de la francophonie, elle a également animé des ateliers d'écriture au lycée franco-turc d'Izmir dirigé par l'écrivain Saime Bircan. Ses poèmes et nouvelles sont traduits en allemand, turc, anglais, espagnol...L'auteur est membre de l'Académie des Marches de l'Est et de « Poetas del Mundo ».
Pluie de lumière
odeur de terre lavée
qui soulève sous les paupières
une pluie de lumière
je marche tête levée
dans mon ciel d'enfance
où des ombres s'avancent
ronde claire sous la peau du jour
où les rosiers de ma mère
ont gardé leurs pétales de chair
ivresse sous le pommier d'amour
où les fruits croquent les heures
dans leur éternelle langueur
je tire du fond du puits
la source de ma nuit
j'y trempe l'encre de ma vie
chercher
chercher dans l'âtre de l'enfance
les mots de braise
pour réchauffer les soirs d'hiver
l'âme engourdie qui se souvient
retourner sur ses pas
dans la neige profonde
du jardin du fond des nues
où les anges font neiger le silence
trouver sur la page blanche
les traces de cette mort
qui dans la marge nous accompagne
pour mieux nous saisir dans notre nuit
l'éternité
l'air tremblé de l'azur
devient parfois si pur
que l'instant se resserre
et en lui-même s'insère
splendeur de l'été
qui retient l'éternité
dans la coupe de verre
que l'âme éclaire
l'eau vivante
l'eau vivante jaillit
sous les pierres verdies
mince filet d'argent
dont la tige sous le vent
s'incline et parfois se brise
telle une âme indécise
qui ne sait pas choisir
sa corolle pour fleurir
la mort à la ligne
je suis tout entière
dans mes mots
ramassée dans mes points
tourmentées dans mes virgules
hissée dans mes exclamations
seule ma mort
reste à la ligne
suspendue à ma rime
comme une larme
sous la pluie
Françoise Urban-Menninger
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Um comentário
Holla,
estoy descubriendo la poesia fragil de Françoise Urban-Menninger con felicidad y delectacion...
Gracias !
La Mariposa
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