Farid Mohamed Zalhoud - [Poeta Marroquino]
(Dédié à Mostafa)
Durera ce délire je l'espère car d'insomniaque émane
Blotti contre le flanc où le coeur tel un oiseau en cage
Que des folles visions fouettent de la haine de la rage
Celui d'un enfant délaissé qui vainement crie "aman"
La nuit elle si longue se déroule combien indifférente
Eveillé quant à lui quand ronronne las ce bas monde
Lorsque sa douce âme vadrouille erre et vagabonde
Le trépas le guette d'oeil mauvais en sa tourmente
C'est alors qu'inconsistant n'insistant plus il se rend
Calumet de paix éteint ses mirettes baissées lasses
La pipe en os se casse que veux-tu pote qu'il fasse
Aujourd'hui c'est déjà demain qui point ne surprend
Tout est dit et pourtant tout être humain s'acharne
A y mettre un peu du sien voire un vain brin de rien
C'est pourquoi moi aussi un drôle de scribe j'incarne
Pour ne pas paraître aux yeux des miens un vaurien
Air précaire
(Dédié à Renée dite Frisson)
Son cri pur m'est parvenu
Et j'en ai gros sur le coeur
De vaine plainte saugrenue
Qui avive bien de rancoeurs
Je la sais fargile et précaire
Qui d'espoir fort se nourrit
Et se lasser cela c'est clair
Sans amour tout se pourrit
Elle provoque les beaux parleurs
De mots d'amour en haut parleur
Mots dits maudits car sans échos
Pour des horizons point amicaux
Je la sais aussi qui tant pleure
Pétrie de douleur la flétrie fleur
Femme en flamme l'infâme sort
A fait pour elle tellement de torts
Douce attente
(Dédié à Karine)
A quoi bon ami attendre
Si ce n'est un mot tendre
Comme l'amour comme la paix
Une douce attente qui paie
La voilà ami qui arrive
Ma muse tant attendue
Avec des merles et des grives
Une main de fée tendue
Ma mie qui d'une caresse
Aussi soyeuse que la paresse
Essuie cafard efface ennui
Et fait de moi ce que je suis
Poète chanteur et heureux barde
Qui pour les vers et pour les rimes
Habille accoutre et vêt et farde
Le poème gai svelte et sublime
Saut de gazelle
(Dédié à Virgule Isabelle)
Arrêt sur image:
Je t'apostrophe
Souplesse bondissant
Adresse resplendissant
En ton saut éblouissant
Finesse et fin de strophe
Emu d'admiration:
Dans l'étonnement primaire de l'enfant sidéré
Je te zieute ébaubi exécuter une inouïe danse
Je te zieute percuter par ta splendide cadence
Les recoins fort reculés de mon coeur téméré
Coï, bibi reste baba de plaisir et joie immenses
Incroyablement crédule:
Allons;et que ça saute môme!
Magne-toi;toi qui refuses être homme!
Amène-toi ressaisis-toi bel ange!
Oublie tes nuits hantées de montres et fantômes!
Crois-les sois confiant en tes mirettes étranges!
D'un vers à l'autre:
Médusé ô dame qui marque de virgules
Mes pas qui trébuchent mes yeux crédules
Ma tête bidule ma boule débile de bulles
Mon coeur battant chamade qui déambule
Marque-moi Virgule d'un point à la ligne et d'une majuscule
Hic et mot bile
(Dédié à Mouloudi , poète du monde)
Je m'évade mais je reviens à ma prison maudite
Mon salut n'est trouvable qu'au sein de moi-même
Entendeur compagnon ami et prochain acolyte
Voudrais-tu je te prie ouïr mon hic en ce poème ?
Voudrais-tu soutenir mon haleine narratrice
Sans songer en retenir la sagesse du propos
Ni soigner des soupirs mon os qui crisse ?
Je le veux à moi seul de l'éveil au repos
Te voilà qui t'emballes pour de vaines babioles
Et qui tentes tout ouïe et tout oeil de saisir
Par six sens l'essence au lieu de laisser moisir
En son insensé sort inouï de l'absurde guignole
Va l'ami ta triste ombre me dit long de la mienne
Itou de l'immonde monde hanté de sombres âmes
Toi qui es comme le cygne et le navire et la rame
Persiste signe et dénonce cette vie qui est chienne
Farid Mohamed Zalhoud
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