Patricia Laranco - [Poeta da Ilhas Maurício]
Recueils :
« Les mondes filigranés », Edition La Pensée Universelle, 1976.
« Failles dans le divers », auto-édition, 1994.
« Sous les yeux des miroirs obscurs », Edition La Cyclade, 1996.
« Maison de pages », Préface de Maurice Cury, auto-édition, 1996.
« Circonvolutions », Préface de Jean-Claude Rossignol, auto-édition, 2002.
« La chaleur mammifère », Préface d’Eric Sivry, Edition D’ici et d’Ailleurs, 2006.
Recueils collectifs et anthologies :
« Echanges », Edition La Cyclade, 1997.
« Poèmes d’Elles », Edition UDIR (Saint-Denis de la Réunion), 1998.
« Anthologie permanente – Livret 5 – Les Poètes Français », Editions de la Société des Poètes Français, 2001.
« Au commencement…l’eau », Edition Résonescences, 2001.
« Anthologie : 100 femmes poètes pour la paix en Palestine – Tome 1 », Edition Polyglotte, 2002.
« Anthologie : l’Europe » des associations « Rencontres européennes/Europoésie » et
« Terpsichore », 2005.
Anthologie Europoésie 2006.
Anthologie des « Dossiers d’Aquitaine », 2007.
Anthologie « Eloge de l’autre », publiée à l’occasion du Printemps des poètes par l’association
« Regards » (Nevers), 2008.
Anthologie des « Dossiers d’Aquitaine », 2008.
AZTECA.
Monte, monte,
vas-t-en rejoindre le soleil,
tu vas mourir et tu vas nourrir
sa substance
car aigle et jaguar sont des avides de chair,
ils réclament toujours
plus de viande et de sang.
Garants du monde qui ne tient qu’à un fil,
ils ne sont, au fond, que de fragiles remparts
contre l’éphémère des civilisations
qui alimente l’inquiétude
des humains.
Monte, vaillant, vers le supplice, sans broncher,
escalades les degrés abrupts vers le ciel,
tu fus préparé par les danses et les chants,
par les sinistres transes
en les bras de la nuit ;
tu sais ce qui t’attend
mais tu ne faillis pas,
les sanguinaires mythes vont te dépecer,
ta chair sera mangée
dans l’immonde repas,
rien ne se perdra : ni ta tête, ni tes os,
et ta peau, chemin de la purification
servira Tezcatlipoca ou bien Toci.
Nous jugeons ton supplice innommable, et pourtant
il fut tribut à une spiritualité
et à une panique sans équivalent
reflet exacerbé de la misère
d’être.
06/07/2007.
ACCORD.
Dieu, que l’espace est clair, ouvert,
on ne pense plus qu’à
marcher,
qu’à se repaître
de ce bleu
si brut
suspendu au ciel.
On n’en croit presque pas
ses yeux,
presque malgré soi, l’on sourit,
l’on salue d’un regard béat,
d’un visage tout éclairé
de joie, d’innocence comblée
la netteté
de la lumière ;
on la regarde s’accrocher
aux façades, et les réchauffer,
mieux même : les transfigurer
de sa clarté
qui nous désarme.
On la regarde déposer
chaleur et joie
sur les vieux murs
et semer partout la douceur,
la pureté
d’un élan neuf.
On n’en détache pas
ses yeux
tant on se trouve
émerveillé,
transporté
par l’éclosion,
l’éclat de son sourire, don
qui s’épanouit sans retenue
éclairant tout
de l’intérieur.
Et l’on marche sans se lasser,
l’on remonte trottoirs et rues,
l’on goûte le satin, la soie
de l’air, la luminosité
qui semblent entretenir en vous
un état de grâce plumeuse.
A vrai dire, on ne marche pas,
non, il serait bien plus exact
d’affirmer que l’on évolue,
qu’on glisse, en parfaite harmonie,
parfait accord
avec soi-même.
25/08/2006.
Patricia Laranco
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